BOUTIQUE DU SALON DU GÉNOCIDE

Vous avez un code de réduction ? Cliquez-ici
TOTAL (TTC) 0,00 €

GAZA STOP AU GÉNOCIDE. EMMANUEL MACRON DOIT ENFIN AGIR.

Salon du Bourget : un faux site web pour dénoncer les ventes d’armes à Israël en plein génocide à Gaza

Lundi 16 juin 2025, à l’occasion de l’ouverture du Salon International de l’Aéronautique et de l’Espace (SIAE) du Bourget, Amnesty International France dévoile un faux site web pour alerter sur la présence de sociétés vendant des armes potentiellement utilisées à Gaza et en Cisjordanie et dénoncer les ventes d’armes à Israël, en plein génocide à Gaza.
Alors que les révélations de transferts d’armes vers Israël se multiplient ouvrant la voie à de potentielles poursuites judiciaires pour complicité de crimes internationaux, le gouvernement français continue notamment – et en dépit de ses affirmations – à faire parvenir des composants de matériels de guerre pour fabriquer des armes en Israël, comme révélés récemment notamment par le media d’investigation Disclose.


Le site “Salon du génocide”, pastiche de celui du SIAE du Bourget, vise à dénoncer la complicité de certaines entreprises participantes sur le salon et de certains États face au génocide qui cible la population civile de Gaza et que nous dénonçons depuis la publication de notre rapport de décembre 2024. Les États qui continuent à l’heure actuelle de transférer des armes à Israël doivent savoir qu’ils violent leur obligation d’empêcher le crime de génocide et qu’ils risquent de devenir complices de ce crime. Les entreprises de l’armement n’échappent pas non plus à ce risque de complicité.

"La boutique du « Salon du génocide » "
Alors que le site officiel du SIAE met en avant les “produits phare des exposants”, AIF a décidé d’en créer une version parodique présentant, dans une boutique fictive, l’envers du marché lucratif des armes et composants et leurs conséquences sur les populations civiles gazaouies, en particulier sur les enfants. Une boutique fictive composée de quatre vrais jouets retrouvés dans les décombres ayant appartenu à des enfants palestiniens. Jouets vendus fictivement au prix symbolique de 40€ pour rappeler la triste réalité du nombre d'enfants morts en moyenne chaque jour à Gaza : 40. https://saalon2genoc1de.com/

Ventes d’armes : un scandale international... et français
La France compte au nombre des exportateurs de matériels de guerre à destination d’Israël. Mais la pratique française en matière de ventes d’armes est gouvernée par l’opacité avec une absence de réel contrôle parlementaire. Ainsi les données officielles fournies pour l’essentiel par le ministère des Armées, ne permettent pas de savoir de façon exhaustive, détaillée et actualisée ce que la France livre chaque année. A qui, pour quoi faire, et sans garantie que ces armes ou matériels de guerre ne serviront pas à commettre ou à faciliter des crimes de guerre. Néanmoins, les données officielles montrent au moins que la France a livré pour un peu plus de 30 millions d’euros de matériels de guerre à Israël en 2023.

Le travail de média ou d’ONG indépendantes comme Disclose ou Stop Arming Israël montre que, contrairement à ce que la France affirme, il existerait un flux continu de vente de matériels de guerre, sans que jamais les autorités françaises n’aient apporté de garanties quant à l’absence de risque que ces exportations soient détournées pour être utilisées à Gaza ou en Cisjordanie.

La France doit donc suspendre ses exportations afin de prévenir tout risque d’utilisation de ses équipements en contravention avec ses obligations internationales, qu’il s’agisse du Traité sur le commerce des armes ou de la Convention sur la prévention et la répression du crime de génocide.

Génocide à Gaza : nos preuves
Fin 2024, Amnesty International Ia démontré dans un rapport de près de 300 pages, que ce qui se déroulait à Gaza était un génocide. 42 000 morts dont plus de 13 000 enfants, 22 000 blessés graves, parmi lesquels des milliers de civils mutilés, gravement brûlés, traumatisés à vie, 2 millions de Gazaouis à la merci de la famine, 80 % de la population sans eau potable, et 90 % déplacés de force. Ce bilan que nous dressions en décembre dernier est aujourd’hui malheureusement largement dépassé.

Ce constat fait depuis l’objet d’un consensus grandissant au sein d’organisations internationales de défense des droits humains, d’organisations internationales, d’experts. Par ailleurs, de plus en plus d’intellectuels, de juristes, de gouvernements, d‘entreprises et certains politiques partagent désormais ces conclusions graves, dénonçant le déni qui a longtemps entouré ces crimes. Pour autant, sur le plan politique, peu de choses bougent, en dépit de discours nettement moins complaisants à l’égard des autorités israéliennes.

Il est urgent que les acteurs étatiques et industriels prennent conscience que leur responsabilité juridique pourra être engagée un jour devant une Cour nationale ou internationale, s’il est prouvé qu’ils ont participé à cet effort de destruction.

Téléchargez le rapport ici
Ce même jour, Amnesty International France lance une pétition demandant à la France de mettre fin à l’impunité d’Israël.
https://www.amnesty.fr/petitions/genocide-gaza-france-fin-impunite-israel

À propos d’Amnesty International
Contact presse

Signez la pétition